2009-08-02

A2. La BAGMATI à PASHUPATINATH (2.08.2009).



La BAGMATI à PASHUPATINATH





Les plus belles villes du monde sont traversées par au moins une rivière ou un fleuve.
A Pashupatinath, la Bagmati possède au Népal un caractère sacré équivalent à celui du Gange en Inde.
Y mourir est très bénéfique, comme à Bénarès, coeur hindouiste de l'Inde.


Au bord de la Bagmati, sur les ghats du Temple d'or, on asperge les cadavres en public.
Ensuite on les brûle un peu plus loin sur des bûchers.
En même temps, des femmes déchargent dans la rivière de pleins paniers de détritus.
La Bagmati sert de poubelle à ciel ouvert, mais ses eaux fort polluées restent sacrées...


Le coeur religieux de Pashupatinath comprend deux ponts très proches.
On ne cesse de les franchir toute la journée.
La Bagmati n'est pas un obstacle à la circulation entre les deux rives.
Je traverse aussi deux autres ponts contruits plus en aval.
L'un me permet de rejoindre le dharamsala, où je dors, directement depuis la rive opposée à celle du Temple d'or.


Sur les ghats de la Bagmati, la vie est très active.
Des groupes d'enfants s'amusent et se baignent. Certains sautent d'un pont, ce qui est très apprécié par les passants.
Des habitants nettoient leurs enfants, se lavent, essorent leur linge. Le savon mousse...
L'eau aurait besoin d'un bon nettoyage aussi...

Les ghats sont encombrés d'hindous préparant leur panier d'offrandes, contenant des fleurs, des fruits, de l'encens, une bougie allumée.
Ils se recueillent, prient, font un voeu, lancent leur offrande sur les eaux courantes de la Bagmati.
J'ai vu cela partout : sur la Yamuna à Mathura, sur le Gange à Rishikesh ou Uttarkashi, sur la Mandakini ou sur l`Alaknanda...
A chaque fois je suis ému par ce message aquatique, la flamme très vite éteinte.
Mais la fragile coupelle flotte encore...
Que les dieux aient le coeur bien placé et des oreilles pour entendre !

Brahmanes et sadhus hantent aussi les ghats.
Ils donnent audience et conseils, reçoivent hommages et petits cadeaux.
Chacun s'affaire, le temps s'écoule tel qu'en lui-même, pourtant chaque fois différent...
Les touristes prennent des photos, on essaye de leur soutirer autant de roupies que possible.
Chacun est à sa place, les dieux ne peuvent abandonner les mendiants.

Lionel Bonhouvrier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire